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jeudi 17 juin 2010

Marrakech, histoire de la ville



Fondée vers 1070 sous la dynastie Almoravide, Marrakech, doit sa création à Abou Baker qui en choisit le site, Youssef Ben Tachefine qui transforme un campement des nomades en une place fortifié appelée Qsar al Hajar, et à Ali Ben Youssef qui vers 1162 édifie un palais et dote la ville d’édifices publiques mosquée, oratoires, fontaines… d’une grande richesse architecturale et décorative marquée par l’influence andalouse.

En 1147, sous l’impulsion des Almohades et du Calif Abdelmoumen Ben Ali, Marrakech devient la capitale d’un vaste empire. C’est une période faste pour Marrakech qui s’agrandit et s’urbanise : construction du quartier royal de la Kasbah, de la grande mosquée la Koutoubia. Par ces travaux Marrakech devient une véritable ville impériale à fonctions multiples : politique et militaire, intellectuelle et spirituelle, commerciale et artisanale, grand carrefour du sud en relation constante avec le Sahara, l’Andalousie et le Maghreb.

L’arrivée au pouvoir des Saadiens vers la deuxième moitié du XVI siècle, permet à Marrakech de retrouver son rang de capitale.
De 1557 à 1574 Abdallah al Ghalib, le plus grand bâtisseur de la dynastie entreprit la remise en état des réseaux d’alimentation en eaux et construit de nouveaux édifices et quartiers et réaménage profondément la Kasbah qui ressurgit de ses ruines. Entre 1562 et 1573, Ahmed El Mansour construit le fabuleux palais El Badia et la nécropole dynastique, le quartier de la grande mosquée Ben Youssef et les complexes el Mouassine.

En 1669, Le souverain Alaouite Moulay Rachid en fait une de ses résidences avec Fès, et il faut attendre Sidi Mohammed (1757-1790) pour que Marrakech retrouve sa vitalité et son importance. A cette époque, Marrakech sera parée de nouveaux édifices et quartiers…
Les siècles qui suivront apporteront peu de modifications à la ville qui gardera la physionomie héritée du règne de Moulay Abdellah.

En 1912, El Hiba, chef de la résistance du Sud à la pénétration française, se rend maître de la ville avant d’entreprendre sa marche vers le Nord ; mais à 35 km au Nord de Marrakech, il est défait par les troupes du colonel Mangin : les français ont bénéficié de la complicité du pacha de Marrakech (El Glaoui), qui commence à rassembler pouvoir et fortune à l’ombre du Protectorat… En 1953, ce dernier fomentera même un complot contre le futur Mohamed V (premier roi à l’indépendance du Maroc), qui échouera.